Au nom du principe de précaution….

Nous, sages-femmes, médecins, professionnels de santé autour de la périnatalité, très attachés à accompagner des patientes, œuvrons au quotidien dans tous les champs de la prévention, sommes en première ligne auprès des femmes durant plusieurs mois, concernant leurs interrogations, leurs joies et leurs craintes.

Fervents défenseurs du primum non nocere, d’abord ne pas nuire, prévenir plutôt que guérir, notre pratique s’aligne sur notre éthique, et sur nos codes de déontologie, qui ne nous autorisent pas à suivre sans discernement les directives qui nous sont recommandées, voire imposées !*
A l’heure d’aujourd’hui, nous avons la ferme conviction qu’il est nécessaire de prendre du recul et du temps, pour observer et réfléchir quant à la meilleure stratégie pour préserver la bonne santé de nos patientes.

Nous souhaitons agir avec bon sens auprès d’elles, en favorisant au maximum leur immunité naturelle, soutenue si besoin par une supplémentation en vitamines D et C, zinc et probiotiques. Et pour la majorité d’entre nous, nous avons eu peu de cas de Covid à déplorer dans nos cabinets et
surtout très peu ou pas de cas graves.

La vitamine D joue un rôle essentiel dans le renforcement de notre système immunitaire. Les recommandations actuelles de supplémentation ne sont plus en adéquation avec les besoins sous nos latitudes et sont en cours de révision car devenues obsolètes. 50 à 70% de la population est en insuffisance ou en carence de cette vitamine essentielle. Or, des études ont démontré une corrélation entre de faibles taux de vitamine D et les formes graves ainsi que la mortalité par le Covid19.

La vitamine C agit sur la croissance et le fonctionnement des cellules immunitaires et la production d’anticorps.
Alors qu’une supplémentation vitaminique C et D en plus des gestes barrières est recommandée par de nombreux chercheurs, de même que l’académie de médecine recommande une supplémentation en Vitamine D à tous les patients atteints de covid 19, pour atténuer la tempête inflammatoire et ses conséquences, nous déplorons la non-prescription de ces vitamines, alors qu’elle devrait être systématique en particulier en période hivernale. Les doses recommandées sont loin d’atteindre un surdosage, toujours vérifiable sur dosage sanguin si besoin.

Le zinc est également connu pour son rôle dans le soutien du système immunitaire.

Les probiotiques renforcent le microbiote intestinal, pilier de nos défenses immunitaires.

Ce défaut de supplémentation est manifestement à l’origine d’une perte de chance pour les patientes. On peut se poser la question : pourquoi ces prescriptions ne sont-elles pas plus largement répandues ?

Ces dernières semaines, la pression sur la vaccination à laquelle les femmes enceintes devraient se soumettre, s’accentue et nous interpelle pour diverses raisons. Dans cette population comme dans la population générale, rappelons que ce sont les comorbidités qui représentent un facteur de
gravité, et non la grossesse.

Cette question de la vaccination induit un stress chez les patientes, majoré par l’état de grossesse. Il est difficile d’évaluer les répercussions de ce stress sur leur confiance en elle, ainsi que les conséquences à long terme sur l’enfant à venir.

Il faut rappeler que la vaccination contre le Covid, jusqu’à présent, ne fait l’objet que d’un essai thérapeutique, destiné à évaluer à grande échelle son efficacité pour se protéger, et limiter la propagation du virus. (Pour preuve, la nécessité de continuer à porter un masque après avoir été vacciné). L’AMM reste provisoire en attendant les conclusions de cet essai encore en cours et conditionnée à l’absence de traitements retenus officiellement en France pour cette maladie (alors qu’ils existent et sont efficaces).

Concernant spécifiquement les femmes enceintes, en février 2021, Pfizer a débuté ses essais cliniques de phases 2 et 3 (sur 4 au total) avec une cohorte de 4000 femmes. Quelques semaines plus tard, alors que les grossesses ne sont même pas terminées, le feu vert est donné pour la vaccination.

Peut-on dans ce contexte, cautionner un procédé qui n’est pas « suffisamment validé sur le plan scientifique » pour affirmer l’absence d’effets secondaires regrettables ?**

Les accidents post vaccinaux se multiplient, tant dans la population générale que chez les femmes enceintes et allaitantes, et même retrouvés chez des bébés allaités. Et pourtant, les déclarations d’effets secondaires sont chronophages et laborieuses pour les praticiens, elles sont très sous évaluées
(moins de 1%). De plus, les centres de pharmacovigilance sont actuellement saturés et ne peuvent plus recevoir les déclarations. Il est donc impossible de se fier aux communications officielles sur ces données.

Nous ne sommes nullement en mesure à ce stade, d’évaluer le bénéfice de cette vaccination (sur la protection individuelle et collective). En revanche, on ne peut exclure des conséquences à court et à long terme d’une vaccination par « thérapie génique » sur laquelle nous n’avons aucun recul, notamment sur la viabilité des enfants à naître (FCS, MIU …) et la fertilité future de jeunes femmes vaccinées (FCS par défaut de nidation et possibles altérations génétiques) ; et encore moins sur les conséquences potentielles sur leurs enfants et adultes en devenir. Or, les femmes enceintes du fait de leur âge ne présentent pas de vulnérabilité accrue à la maladie Covid 19, même si le troisième trimestre pourrait être un facteur de risque. On nous brandit des chiffres de femmes enceintes en réanimation à cause du Covid, mais l’historique ne dit jamais si elles ont pu bénéficier d’un traitement précoce avant d’arriver à des formes graves de la maladie. Celles-ci auraient sans doute pu être minorées, voire évitées, grâce aux traitements existants efficaces et sûrs, quant à leurs effets
secondaires. Et ceux-ci sont compatibles avec la grossesse et l’allaitement.

A l’inverse de la prévention qui concerne les mesures visant à éviter un risque connu et avéré scientifiquement, le principe de précaution consiste à mettre en place des mesures pour prévenir des risques supposés lorsque la science et les connaissances techniques ne sont pas à même de fournir des certitudes, principalement dans le domaine de l’environnement et de la santé.

Il nous revient d’appliquer ce principe de précaution comme nous y engagent nos codes de déontologie. Or, injecter une substance expérimentale à toute une population sans recul sur des essais cliniques tout juste commencés ne va pas dans ce sens.

Selon la conférence d’Helsinki en 1994, la santé environnementale comprend les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de vie, qui sont déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement. Elle concerne également la politique et les pratiques de gestion, de résorption, de contrôle et de prévention des facteurs environnementaux susceptibles d’affecter la santé des générations actuelles et futures.

Manque-t-on à ce point d’humilité pour ne pas considérer l’être humain comme partie intégrante de son environnement ?

« Vous ne pouvez pas arrêter les vagues, mais vous pouvez apprendre à surfer » Joseph Goldstein.
Peut-être est-il temps d’apprendre à surfer et de préserver ainsi notre santé ?

Dans le contexte actuel, est-il nécessaire d’accentuer le stress par perfusion médiatique mortifère, d’imposer des mesures sanitaires délétères qui peuvent accentuer les comorbidités ? Plutôt que de vacciner, rappelons l’importance de se nourrir d’aliments vivants, de saison, le moins transformés
possibles, issus de l’agriculture biologique, de réduire ses expositions aux perturbateurs endocriniens particulièrement pendant la grossesse. Notre rôle n’est-il pas d’inciter à l’activité physique, de rassurer, d’accompagner, en rappelant à chaque occasion les mesures de bon sens pour améliorer son immunité ?

Redéfinissons nos priorités pour des résultats à long terme au bénéfice de tous, des bénéfices humains avant d’être économiques et au profit des laboratoires pharmaceutiques. Pour exemple, les dépenses publiques liées à la prise en charge actuelle de cette crise sanitaire, auraient pu être utilisées à la faveur de réelles actions de prévention bénéfiques à long terme sur la santé, et à une incitation à une prise en charge précoce et efficace des patients.

Nous demandons un accompagnement optimisé des femmes enceintes, respectueux du principe de précaution. Puisqu’il existe des traitements préventifs (vit D, C, zinc, probiotiques) et précoces compatibles avec la grossesse et l’allaitement pour prévenir et réduire les formes graves.

Soutenons tous les praticiens qui prônent l’éducation à la santé, et laissons-les prescrire selon leur bon sens et leurs compétences. Incitons-les à le faire et évaluons ces pratiques.

Tant que nous n’avons pas de certitude sur l’innocuité des vaccins à long terme sur les femmes et les bébés qu’elles portent, nous ne vaccinerons pas d’autant que l’efficacité des vaccins est en cours d’évaluation et donc non démontrée chez les femmes enceintes. Nous leur déconseillerons également de se soumettre à cette expérience.

Nous demandons qu’elles ne deviennent pas une population cobaye.

Prenons Soin d’elles comme nous savons et devons le faire, pour préserver au mieux leur santé et celle de leur enfant en devenir, c’est tout ce qu’elles attendent.

Delphine Messiaen, sage-femme (accompagnée à la relecture par un collectif de sages-femmes, pédiatres, gynécologues) Mai 2021

*Article R.4127-314 du code de la santé publique : La sage-femme doit s’interdire dans les investigations ou les actes qu’elle pratique comme dans
les traitements qu’elle prescrit de faire courir à sa patiente ou à l’enfant un risque injustifié.
-La sage-femme ne peut proposer aux patientes ou à leur entourage, comme salutaires ou efficaces, des remèdes ou des procédés insuffisamment validés sur le plan scientifique.-

Article 14 code de déontologie des médecins :
ARTICLE R.4127-14 Les médecins ne doivent pas divulguer dans les milieux médicaux un procédé nouveau de diagnostic ou de traitement insuffisamment éprouvé sans accompagner leur communication des réserves qui s’imposent. Ils ne doivent pas faire une telle divulgation dans le public non médical.

**Article R.4127-314 du code de la santé publique : La sage-femme doit s’interdire dans les investigations ou les actes qu’elle pratique comme dans
les traitements qu’elle prescrit de faire courir à sa patiente ou à l’enfant un risque injustifié.
-La sage-femme ne peut proposer aux patientes ou à leur entourage, comme salutaires ou efficaces, des remèdes ou des procédés insuffisamment validés sur le plan scientifique.-